Le Joueur d’Echecs, Stefan Zweig

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L’auteur                

Stefan Zweig est un romancier, dramaturge et journaliste autrichien. Né en 1881, il fréquente l’élite intellectuelle viennoise. Il est forcé de quitter son pays après l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Il se réfugie d’abord à Londres puis au Brésil. En 1942, désespéré par l’avancée du Nazisme, il se suicide en compagnie de sa femme. Son oeuvre est vaste et variée et il met un point d’honneur à décrire l’état du monde dans lequel il évolue.

L’histoire

Le narrateur est sur un paquebot avec sa femme lorsqu’il s’aperçoit que le meilleur joueur d’échec du monde y est également. En bon journaliste, il trouve un moyen d’approcher Czernikov, le champion d’échecs. Czernikov accepte de jouer (moyennant finance) contre 12 hommes, passagers et personnel de bord, qui ont un niveau moyen aux échecs. La défaite est cuisante jusqu’à ce qu’un inconnu glisse à l’oreille de l’équipe des indications de jeu qui leur permettent de remporter la victoire. Mais qui est donc ce mystérieux étranger qui semble capable de prévoir chaque coup de son adversaire ? Czernikov, pas dupe, décide de se confronter en duel contre le fascinant Monsieur B.. Le narrateur parvient à récolter des informations sur cet homme qui prétend ne pas avoir joué depuis 20 ans et qui pourtant semble capable de battre le meilleur joueur d’échecs du monde.

L’avis de Maître Yoga

J’ai lu ce roman entre deux cartons, déménagement oblige. C’est un roman très court que Zweig a écrit à la fin de sa vie. Il n’y a pas mention d’un traducteur (ouh les vilains!). On passe tour à tour de la description de la vie de Czernikov à celle de Monsieur B. qui viennent d’univers totalement différents à l’intrigue principale ce qui donne un rythme intéressant à la lecture. On perçoit très clairement les conséquences du nazisme. Les personnages sont très intéressants et bien travaillés surtout en si peu de pages. N’étant pas amateur d’échecs (je ne sais même pas jouer aux dames), je pensais être perdue dans les histoires de tactique, de coups, de déplacements… Mais pas du tout. Pas besoin d’être un joueur émérite pour y comprendre quelque chose. Au contraire, on plonge presque directement dans la psychologie des personnages et on comprend ce que peut provoquer un régime totalitaire sur l’esprit des gens, aussi intelligents soient-ils.

Les plus : Les personnages bien travaillés

Se lit très vite (même avec un rouleau d’adhésif dans une main et un carton dans l’autre)

Les moins : J’avais cru entendre dans une chronique qu’il s’agissait d’une enquête autour d’un meurtre mais j’ai du confondre. J’étais donc un peu déçue en arrivant à l’avant-dernière page de me rendre compte qu’il n’y aurait pas de meurtrier à bord

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